L’efficacité énergétique, et plus largement l’utilisation rationnelle de l’énergie afin de minimiser les pertes et les gaspillages, est un sujet que le secteur de la construction a intégré depuis des années. Dans le contexte de la rénovation de bureaux, l’efficacité énergétique est primordiale pour réduire la consommation d’énergie, les coûts associés, ainsi que l’impact environnemental de l’entreprise occupante.
Qu’est-ce que l’efficacité énergétique pour les bureaux ?
L’efficacité énergétique consiste à exploiter au mieux les ressources disponibles en minimisant les pertes d’énergie. Il s’agit de trouver les moyens d’obtenir les mêmes résultats tout en consommant moins d’énergie. Cela peut être réalisé grâce à l’utilisation de technologies et de pratiques économes en énergie, ainsi qu’à une bonne gestion des systèmes et des équipements.
Le secteur tertiaire, comprenant les bureaux, les commerces, les hôtels et les établissements publics, est un gros consommateur d’énergie en Europe. Améliorer les performances dans ce secteur est devenu indispensable, en parallèle d’autres actions.
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L’amélioration de l’efficacité énergétique constitue un axe majeur de la politique énergétique de l’Union Européenne. Adopter des mesures visant à accroître l’efficacité énergétique est vu comme essentiel pour assurer un approvisionnement énergétique pérenne, diminuer les émissions de gaz à effet de serre, renforcer la sécurité de l’approvisionnement, baisser les coûts liés aux importations énergétiques et stimuler la compétitivité au sein de l’Europe. Au fil des quinze dernières années, la réglementation européenne en faveur de l’efficacité énergétique a subi d’importantes transformations. En 2023, un nouvel objectif plus ambitieux a été fixé par les législateurs, visant une baisse de 11,7 % de la consommation énergétique totale de l’UE pour 2030.
Le rôle des bureaux d’études pour l’efficacité énergétique en rénovation
Pour réussir une rénovation de bureaux performante en termes d’efficacité énergétique, il est essentiel de faire appel à des bureaux d’études spécialisés dans ce domaine. Ces professionnels ont les compétences nécessaires pour évaluer et mettre en place des solutions d’efficacité énergétique adaptées aux besoins spécifiques des bureaux. C’est exactement ce que nous vous proposons dans notre éventail de services avec Phidias Concept.
Évaluation et audit énergétique
Les bureaux d’études en efficacité énergétique commencent généralement par une évaluation approfondie des installations existantes, y compris les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC), l’éclairage et l’enveloppe du bâtiment. Cette évaluation peut comprendre des mesures de consommation d’énergie, des relevés sur site, des modélisations thermiques et des simulations pour identifier les zones d’amélioration possibles. Ces évaluations aboutissent souvent à des audits énergétiques complets, qui mettent en évidence les actions à entreprendre pour améliorer l’efficacité énergétique.
Planification et mise en œuvre de solutions d’efficacité énergétique
Grâce à leur expertise, les bureaux d’études en efficacité énergétique peuvent proposer des solutions adaptées pour améliorer l’efficacité énergétique des bureaux. Cela peut inclure
- La mise en place de systèmes de gestion technique du bâtiment (GTB).
- Des solutions de gestion technique centralisée (GTC) pour optimiser la gestion des équipements et des systèmes.
- Des solutions de production d’énergie renouvelable pour réduire la dépendance aux énergies fossiles.
Les bureaux d’études peuvent également aider à la planification et à la mise en œuvre de ces solutions, en veillant à ce qu’elles respectent les exigences réglementaires et les objectifs d’efficacité énergétique.
L’efficacité énergétique peut être améliorée grâce à l’utilisation de technologies et d’innovations spécifiques.
Gestion technique du bâtiment (GTB) et gestion technique centralisée (GTC)
La Gestion Technique Centralisée (GTC) et la Gestion Technique des Bâtiments (GTB) sont deux systèmes clés dans la gestion et l’optimisation des installations techniques au sein des bâtiments.
La GTC se concentre sur le contrôle et la supervision d’un domaine technique spécifique (comme le chauffage, l’éclairage, ou la climatisation) d’un site donné, en utilisant un réseau interopérable pour le traitement des informations.
En revanche, la GTB englobe une gestion plus globale et intégrée, traitant des informations de divers systèmes techniques d’un site, similaire à la domotique mais à une échelle plus large. Elle inclut la gestion de l’eau chaude sanitaire, du confort, de la production de chaud et de froid, du chauffage, de la climatisation, de la ventilation, ainsi que des systèmes de sécurité incendie, de contrôle d’accès, de détection d’intrusion, de vidéo-surveillance, et des systèmes de gestion énergétique et électrique. La GTB vise à créer des bâtiments intelligents (Smart Building) en intégrant et en optimisant toutes ces fonctions pour améliorer l’efficacité, la sécurité et le confort des bâtiments.
Solutions de production d’énergie renouvelable
L’intégration de solutions de production d’énergie renouvelable, telles que les panneaux solaires, les pompes à chaleur géothermiques, ou les éoliennes, permet de réduire la dépendance aux énergies fossiles et de réduire les émissions de CO2. Ces solutions peuvent être mises en place sur le toit ou dans les environs des bâtiments pour exploiter les ressources naturelles disponibles. Parfait pour un projet de rénovation.
La législation européenne et le décret tertiaire
La législation européenne vise à promouvoir l’efficacité énergétique et la rénovation énergétique des bâtiments.
La directive (UE) 2023/1791, effective depuis le 10 octobre 2023, établit des objectifs ambitieux pour l’efficacité énergétique au sein de l’UE, visant une réduction de 11,7 % de la consommation d’énergie primaire et finale par rapport aux projections pour 2030 faites en 2020. Cela signifie que la consommation d’énergie de l’UE ne doit pas excéder 992,5 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) pour l’énergie primaire et 763 Mtep pour l’énergie finale d’ici 2030. Les États membres sont chargés de définir des contributions nationales indicatives basées sur la consommation d’énergie finale pour atteindre cet objectif contraignant. Ils doivent également réaliser des économies d’énergie cumulées significatives au niveau de l’utilisation finale d’ici 2030, avec des taux d’économie annuels croissants jusqu’à 1,9 % à partir de 2028.
La directive souligne le rôle modèle du secteur public, exigeant une réduction annuelle de la consommation d’énergie finale d’au moins 1,9 % par rapport à 2021 et la rénovation annuelle d’au moins 3 % de la surface de leurs bâtiments chauffés et/ou refroidis. Elle introduit également des exigences de déclaration pour les centres de données, établit des guichets uniques pour soutenir les PME, les ménages et les organismes publics, et impose des obligations de planification pour le chauffage et le refroidissement dans les villes de plus de 45 000 habitants.
En France, le décret tertiaire impose aux propriétaires et aux locataires de bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m² de réaliser des économies d’énergie. Le décret fixe des objectifs de réduction de la consommation énergétique de 40% d’ici 2030, 50% d’ici 2040 et 60% d’ici 2050. Des dispositifs d’aide financière, tels que les certificats d’économies d’énergie (CEE), sont disponibles pour soutenir ces efforts de rénovation énergétique.
Financement et aides pour la rénovation énergétique
Il existe plusieurs dispositifs de financement et d’aide financière pour soutenir les projets de rénovation énergétique des bureaux.
Les certificats d’économies d’énergie (CEE)
Les certificats d’économies d’énergie (CEE) permettent aux propriétaires de bénéficier de subventions et d’aides financières en mettant en place des mesures d’efficacité énergétique. Ces certificats sont attribués en fonction des économies d’énergie réalisées.
Autres dispositifs d’aide financière
En plus des CEE, d’autres dispositifs d’aide financière, tels que les prêts à taux zéro et les subventions régionales, peuvent être disponibles pour faciliter la rénovation énergétique des bureaux.
En résidentiel, le nouveau dispositif Ma Prime Rénov permet depuis le 01 janvier 2024 des financements non négligeables y compris pour les foyers aux revenus supérieurs.
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